"...un beau voyage est une oeuvre d'art."
J’emprunte cette citation à André Suarés, mais j'aurais tout aussi bien pu évoquer Xavier de Maistre pour illustrer le court propos de ce billet que je voulais en guise d'introduction pour les églises romanes de l'Ain et du Lyonnais.
J'ai beaucoup voyagé autour de ma passion pour l'art roman, pas toujours loin, mais même dans le cadre de notre Europe les propositions de voyages sont d'une incroyable variété. J'ai aussi cédé à la vanité de croire que je pourrais tout voir, tout photographier au moins ce qu'il y a de plus essentiel ou de plus beau ... Mais qu'est qui est le plus beau ? Et que voit-on en croyant tout voir ?
Avec le temps, l’évolution des techniques que ce soit celles de la photographie ou la révolution d'internet qui raccourcit tant les distances et permet un voyage statique mais aussi révèle l'immensité des œuvres, je réalise à quel point ce désir est une illusion.
Je n'ai pas renoncé à m'enthousiasmer de l'incroyable variété de l'art roman ou plutôt des arts romans, tant il y a de différences entre l'art irlandais ou l'art ottonien ou encore l'art des XI° et XII° siècles de la France de l'Espagne ou de l'Italie. Mais aussi tant de correspondances ....
Comme l'écrit Nicolas Reveyron on ne peut échapper au "sentiment que les édifices concernés étaient les balises d'un vaste paysage monumental à l'image de l'Europe, à la fois ancré dans les régions, très diverse dans ses formes artistiques et fortement unifiée à l’échelle du continent par ses références culturelles...".
J'aime autant découvrir ces affinités que ces différences, de la plus prestigieuse abbaye à la plus modeste chapelle ou la plus émouvante ruine.
Je sais aussi que je n'ai à priori aucune légitimité à écrire au sujet de l'art roman. Un ami tout aussi amateur et plus éclairé encore que moi,me faisait remarquer dans une forme de découragement, que tout avait été dit sur l'art roman par bien plus érudits que nous. Il a sans doute raison et pourtant, par une sorte d'effronterie ( peut être de bêtise) je ne me sent pas rassasié par ces nombreuses lectures; compiler les ouvrages sur l'art médiéval est une autre de mes passions. Tout a été photographié des centaines de fois et pourtant je pense que tout n'a pas été vu; il reste pour moi une part pour la découverte, le partage et aussi une forme d'aventure; car ce rapport intime avec l'oeuvre reste unique tout est question d’émotions.C'est aussi ma démarche, à ma modeste place, sans trop de prétentions, je l'espère. Je reste soucieux de l’exactitude de mes sources que je cherche à vérifier et étayer si besoin et aussi respectueux et même reconnaissant d'avis plus instruits que le mien.
Je sais aussi qu'il faut souvent voir et revoir car l'on peut passer parfois à coté d'un détail délicieux qui éclaire le propos et l'esprit. Ainsi par exemple suis-je allé prés d'une centaine de fois à Tournus, qui est lié à mes racines bourguignonnes et mon histoire familiale, et pourtant encore récemment je découvrit un nouveau détail que même le plus complet des sites sur la Bourgogne romane ne mentionne pas. Sans quelques recherches j'en aurait sans doute totalement ignoré l'existence pendant longtemps.
Enfin je confesse un attachement particulier pour la photographie qui est indissociablement liée à ma passion . Point n'est besoin de trop montrer il suffit seulement de bien voir.
C'est ainsi que j'ai entrepris la mise en chantier sur les églises de l'Ain et du Lyonnais; églises souvent modestes et peu connues hormis certaines "célébrités".
Il n'y a pas d'autres sites encore , et peu d'ouvrages, consacrés à cette région qui est ma région d'adoption. Cela me semble être une motivation suffisante pour tenter modestement de combler cette lacune.
Pour illustrer mon propos j'ai choisi le chevet de l'Eglise de Saint-André de Bagé qui est sans doute la plus célèbre des églises de l'Ain et d'un certain coté la moins représentative car tellement "bourguignonne". Cette église dont la remarquable flèche de pierre ajourée est visible de loin a été miraculeusement oubliée par l'un des plus redoutable vandale de la Révolution. On pourrait passer des heures à la contempler, en toute saison, à toute heure de la journée sans être assouvi de la voir et de la revoir.
J'ai beaucoup voyagé autour de ma passion pour l'art roman, pas toujours loin, mais même dans le cadre de notre Europe les propositions de voyages sont d'une incroyable variété. J'ai aussi cédé à la vanité de croire que je pourrais tout voir, tout photographier au moins ce qu'il y a de plus essentiel ou de plus beau ... Mais qu'est qui est le plus beau ? Et que voit-on en croyant tout voir ?
Avec le temps, l’évolution des techniques que ce soit celles de la photographie ou la révolution d'internet qui raccourcit tant les distances et permet un voyage statique mais aussi révèle l'immensité des œuvres, je réalise à quel point ce désir est une illusion.
Je n'ai pas renoncé à m'enthousiasmer de l'incroyable variété de l'art roman ou plutôt des arts romans, tant il y a de différences entre l'art irlandais ou l'art ottonien ou encore l'art des XI° et XII° siècles de la France de l'Espagne ou de l'Italie. Mais aussi tant de correspondances ....
Comme l'écrit Nicolas Reveyron on ne peut échapper au "sentiment que les édifices concernés étaient les balises d'un vaste paysage monumental à l'image de l'Europe, à la fois ancré dans les régions, très diverse dans ses formes artistiques et fortement unifiée à l’échelle du continent par ses références culturelles...".
J'aime autant découvrir ces affinités que ces différences, de la plus prestigieuse abbaye à la plus modeste chapelle ou la plus émouvante ruine.
Je sais aussi que je n'ai à priori aucune légitimité à écrire au sujet de l'art roman. Un ami tout aussi amateur et plus éclairé encore que moi,me faisait remarquer dans une forme de découragement, que tout avait été dit sur l'art roman par bien plus érudits que nous. Il a sans doute raison et pourtant, par une sorte d'effronterie ( peut être de bêtise) je ne me sent pas rassasié par ces nombreuses lectures; compiler les ouvrages sur l'art médiéval est une autre de mes passions. Tout a été photographié des centaines de fois et pourtant je pense que tout n'a pas été vu; il reste pour moi une part pour la découverte, le partage et aussi une forme d'aventure; car ce rapport intime avec l'oeuvre reste unique tout est question d’émotions.C'est aussi ma démarche, à ma modeste place, sans trop de prétentions, je l'espère. Je reste soucieux de l’exactitude de mes sources que je cherche à vérifier et étayer si besoin et aussi respectueux et même reconnaissant d'avis plus instruits que le mien.
Je sais aussi qu'il faut souvent voir et revoir car l'on peut passer parfois à coté d'un détail délicieux qui éclaire le propos et l'esprit. Ainsi par exemple suis-je allé prés d'une centaine de fois à Tournus, qui est lié à mes racines bourguignonnes et mon histoire familiale, et pourtant encore récemment je découvrit un nouveau détail que même le plus complet des sites sur la Bourgogne romane ne mentionne pas. Sans quelques recherches j'en aurait sans doute totalement ignoré l'existence pendant longtemps.
Enfin je confesse un attachement particulier pour la photographie qui est indissociablement liée à ma passion . Point n'est besoin de trop montrer il suffit seulement de bien voir.
C'est ainsi que j'ai entrepris la mise en chantier sur les églises de l'Ain et du Lyonnais; églises souvent modestes et peu connues hormis certaines "célébrités".
Il n'y a pas d'autres sites encore , et peu d'ouvrages, consacrés à cette région qui est ma région d'adoption. Cela me semble être une motivation suffisante pour tenter modestement de combler cette lacune.
Pour illustrer mon propos j'ai choisi le chevet de l'Eglise de Saint-André de Bagé qui est sans doute la plus célèbre des églises de l'Ain et d'un certain coté la moins représentative car tellement "bourguignonne". Cette église dont la remarquable flèche de pierre ajourée est visible de loin a été miraculeusement oubliée par l'un des plus redoutable vandale de la Révolution. On pourrait passer des heures à la contempler, en toute saison, à toute heure de la journée sans être assouvi de la voir et de la revoir.
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