Saint-Pierre-et-Clair de Vandeins.

La modeste église de Vandeins placée sous la protection des saints Pierre et Clair, est une charmante fondation clunisienne du XIIe siècle dans cette partie de la Dombes qui fait limite avec la Bresse. Très largement reconstruite depuis le XIXe, elle conserve cependant deux parties d'un grand intérêt.


Son abside semi-circulaire tout d'abord, ornée d'une arcature à cinq baies en plein cintres dont une est manquante ensuite des restructurations de l'édifice .Ce décor d'arcatures à l'abside est une des particularités des églises de l'Ain.


Chacune est ornée de chapiteaux simples à décor de feuillages. La récente restauration de l'église a su restituer la luminosité et l'harmonie qui se dégage du chœur et de l'abside .



L'élément le plus remarquable est cependant le portail qui est un véritable miraculé des restaurations successives de cette église et qui offre une des sculptures monumentales le plus complète et la mieux conservée de tout le département.
Le thème adopté est assez courant dans le traitement puisqu'il s'agit du Christ de gloire un tympan porté dans une mandorle et de la Cène au linteau.







Au linteau cette verve se retrouve comme a la scène du lavement des pieds ou encore en partie centrale où un Judas semble avaler goulûment le pain que lui tend le Christ tandis que Saint-Jean semble s'abandonner sur l'épaule du Christ .


Bien que plus maladroite la sculpture est proche de celle de Saint Paul de Varax et n'est pas sans correspondance au moins par son inspiration des églises Brionnaises.
L'intérêt de portail réside aussi dans l'emploi d'inscriptions don la première fait voussure au tympan encadrée d'une élégante rangée de palmette et d'acanthes.

 On peut lire;

         OMNIPOTENS BONITAS EXAUDIAT INGREDIENTES ANGE(LUS) EJUS DEI CUSTODIAT EGREDIENTES

" que la Bonté toute puissante exauce ceux qui entrent, et que l'ange de Dieu protège ceux qui sortent"

Un autre dédicace entoure la mandorle du Christ ou on lit;

               BENEDICTATE TE DOMINUM MAJESTAS D(OMI)NI;

               "Bénissez le Seigneur, voici la majesté de Dieu"



Enfin au linteau  et de bas en haut on lit une précieuse inscription, qui comme le souligne jean-Claude Collet, permet de se rappeler que même à cette époque l'hérésie restait présente.

                 AD MENSAM DOMINI (PE)CCATOR Q(U)ANDO P(RO)PINQUAT EXPEDIT UT FRAUDES EX TOTO CORDE RELINQUAT

                 " Quand le pécheur s'approche de la table du Seigneur, il faut qu'il demande de tout son cœur le pardon de ses fautes".


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